D'un côté de l'autre par Miss Terry

Je trace et m’arrête. L’extérieur laisse ses traces. Ma nature originelle ne me laisse pas intacte. Caste des traceurs, speedy speedy yes naam et subversivement chaque élément vu, entendu, senti s’inscrit en mon corps. Mes nuits me le rappellent. Ici et là-bas, l’irrationnel règne. La guerre ? Ils n’ont pas le même dieu. Occupés, occupant, la même terre. Colons immigrants. Expulsés, Survivants. Humiliés. Perplexitude : Au Mac Do de la galerie commerciale, les jeunes déposent leur arme le long de leurs tables comme ils déposeraient un parapluie. Hommes et femmes. En bas des immeubles, les enfants jouent avec des armes made in china a qui sera le plus menaçant. Ils font du surf bercé par le son des vagues et des vols d’avion de guerre. Ils n’ont pas le droit de montrer leur cheville. Jogging Forbiden. Skit à qui mieux mieux. Du chauffage central aux convecteurs et braises. Du cabernet pignon sur rue aux sodas les plus sweet uniquement. Des clips à la censure. Des tribus de chiens sauvages aux gentils maîtres aux laisses fluorescentes. Des dédales labyrinthiques d’une ville ancienne aux buildings légolands. Ma mission a creusé en moi son commencement. L’inquiétante étrangeté se dissout. Ici plus que là-bas. Chez les occupés plus que chez les occupants. Je vois les fusils. Je ne crie pas. J’exhale le tabac en fumée. J’écoute les tirs se mêler au chant du vent. Je guette les cris des coqs à la recherche de l’aube perdue. Je regarde ses lumières qui dominent la crête. Je me perds dans les banderoles. Je ritournelle. Je me confonds en visages de martyrs. Je chéris ma liberté. Je savoure le knafé et le thé à la sauge. Je me sens mieux de ce côté. Naplouse est belle. Je musicale avec ses enfants.